Découvrez ici 5 leçons d’un road trip aux Etats-Unis, confirmant ou infirmant “Mes plus grands chocs culturels aux Etats-Unis”. Pendant deux semaines, j’ai dévoré des kilomètres et quitté les sentiers battus. Comprenez par cela que j’ai trimballé mes enfants en dehors des sites touristiques et me suis lancée à la découverte de l’intérieur du pays. 4.500 km plus tard, je suis riche en nouvelles expériences qui ont affiné ma vision des Etats-Unis.
[nwm_map]
Leçon #1 de mon road trip aux Etats-Unis : Le temps n’est pas toujours de l’argent
Contrairement aux grandes villes de la côte Est ou de Californie, la vie s’arrête à des heures, à mon avis, convenables. Les petits commerces ferment tôt, comme le coiffeur qui a loupé ma couleur (gr…) dans le Kentucky : 9h00 – 17h00. Les chaînes ou les centres commerciaux restent eux ouverts jusqu’à 21h00 ou 22h00 mais sont moins fréquentés qu’à Washington.
A Lexington, les embouteillages pour sortir de la ville commencent avant 16h. A 18h00 les grandes avenues sont calmes, tout le monde est déjà chez soi. Les voisins de notre AirBnB rentraient vers 17h30. La circulation du samedi matin était plus que fluide, ce qui n’est pas toujours le cas à Washington.
Leçon #2 de mon road trip aux Etats-Unis : Les centres-villes sont déserts
Conduire sur l’autoroute est monotone. Surgis de nulle part arrivent parfois au bord des highways des hôtels. Ces bâtiments sont plantés comme des champignons autour d’une sortie. Autour d’eux, le désert et des fast-foods : Chick-Fil-A, McDonalds, Arbys… Un phénomène qui nous est resté longtemps incompréhensible.
Il m’a fallu sortir des autoroutes pour en comprendre la logique. Prenons l’exemple de Frankfort, Kentucky.
Frankfort est la petite capitale de l’état avec moins de 30.000 habitants. Elle dispose d’un capitole, d’un centre ville historique et de quelques boutiques très plaisants. Qui sont D É S E R T S. Personne de personne, comme dans une ville fantôme. Dès que nous avons repris la voiture pour Nashville, nous avons retrouvé la civilisation. A droite et à gauche des boulevards accédant à l’autoroute se trouvent les supermarchés, les chaînes de restauration rapide et autres magasins comme bricolage, sport, matelas etc.
Ma ville natale de Parthenay fait face au même problème : le centre-ville se vide, les magasins ferment les uns après les autres et déménagent dans les centres commerciaux articulés autour d’un supermarché.
J’imagine que les raisons diffèrent. Si quelqu’un a une explication à apporter pour les Etats-Unis, n’hésitez pas et laissez un commentaire à la fin de ce post.
Leçon #3 de mon road trip aux Etats-Unis : L’omniprésence de l’espagnol est confirmé
J’ai traversé des états à la démographie variée, n’ayant rien à voir avec Washington ou le Maryland. J’ai vérifié sur le site de US Census qui est une source incroyable de statistiques en tout genre concernant les Etats-Unis. Je vous encourage vivement à le consulter ! Pourtant US Census ne m’a pas donné de raisons chiffrées justifiant la présence de pancartes bilingues anglo-espagnoles dans certains magasins et bâtiments publiques.
J’ai pris la photo ci-jointe dans un Walmart à Nashville, Tennessee. D’après le US Census, Nashville n’a que 1,6% de personnes hispaniques. Rien à voir avec les 9,3% du Maryland, les 10,4% de la capitale et 8,9% de Virginie. Aux Etats-Unis, 17,4% de la population se déclare hispanique.
Sans doute Walmart suit-il une politique globale valide pour toutes ses filiales. J’ai cependant vu au Birmingham Civil Right Institute une affiche avec du texte en espagnol. A Birmingham, Alabama, seulement 3,6% des habitants sont d’origine hispanique.
Leçon #4 de mon road trip aux Etats-Unis : Tous les Américains ne sont pas des chauffards !
Je m’étais largement étendue sur le sujet dans ce post “10 raisons pour lesquelles les Américains ne savent pas conduire”. Sans aller dire que les Américains savent bien conduire, j’ai apprécié la conduite au Kentucky, en Tennessee ou Alabama. J’ai peu conduit en Géorgie et Caroline du Sud, mon mari nous ayant rejoint en fin de parcours. Mais même à Atlanta (Géorgie), ville de plus de 5 millions d’habitants, rouler sur le périphérique était plus facile qu’à Washington ou Boston.
Changer de file dans la région de Washington est un sport dangereux ! Le Beltway (c’est ainsi qu’est nommé le périphérique de Washington) a six, voire sept files par endroit. La 95 qui monte sur New York en a quatre. Tout le monde dépasse tout le monde. Des voitures doublent des voitures et des camions. Des camions doublent des camions… et des voitures. Ça double à gauche, mais aussi à droite.
Quand j’ai du repasser mon code pour valider mon permis allemand, j’ai appris que doubler à droite n’est pas autorisé dans le Maryland (c’est l’état où j’habite). Dans la pratique, personne ne s’y tient et la police le tolère. Voir un camion presque complètement à gauche est commun. Rouler au milieu et se retrouver coincé entre deux camions qui doublent sur les files d’à coté me stresse à mort mais est fréquent. Et surtout, surtout : les chauffeurs ne supportent pas que l’on change de file ! Si vous indiquez votre intention de passer à gauche, ou bien à droite, ils accélèrent systématiquement pour vous en empêcher. Klaxon et ou appel de phare y compris.
Rien de tout cela pendant notre voyage. Les autoroutes sont à deux voies, sauf en s’approchant des grandes villes (Atlanta, Nashville, Charleston) et les conducteurs respectent les clignotants indiquant le changement de voie. Bref, c’est une conduite complètement similaire à l’Allemagne la vitesse en moins.
Leçon #5 de mon road trip aux Etats-Unis : L’héritage allemand se retrouve aussi au fin fond de l’Alabama
Et pour conclure, je reviens sur l’héritage allemand aux Etats-Unis. Regardez cette affiche photographiée au US Space & Rocket Center de Huntsville, Alabama. Une jolie petite allemande, n’est-ce pas ?
Cet article participe au défi blog “The 20th in America” initié par Laetitia de French Fries and Apple Pie et Isabelle du blog FromSide2Side.
Le centre-ville mort le week-end. C’était la même chose le soir en semaine quand je suis arrivée à Denver il y a 19 ans. Les magasins du centre-ville ont fermé les uns après les autres. La ville a tenté de redynamiser le centre-ville et je dois dire qu’il est très animé le week-end maintenant. Peut-être parce que la population du Colorado a fortement augmenté. En revanche, le week-end, Cheyenne, WY, est vide.
Une des explications de la désertification du centre-ville tient dans le fait que les gens préfèrent aller au mall proche de chez eux puisqu’ils vivent tous en banlieue.
Exactement. Les malls, ou centres commerciaux (sans supermarchés) sont bien fréquentés le week-end. Dans des petites villes comme Frankfort, KY, ce sont des mini malls qui attirent les clients.
Merci “Jackie” pour ce pertinent commentaire.