Cocorico à Las Vegas ! Eloge de la France au CES.
Ces dernières années, la France fut plutôt dénigrée dans les médias anglo-saxons. Cela mérite même un article complet dans Wikipedia ! Alors quand Fortune, Forbes ou le Huffington Post font l’éloge de la France au CES, de ses ingénieurs et ses start-ups, cela vaut bien un grand Cocorico !
Le 8 janvier 2016, Fortune.com titrait un article “At CES, France is Tech’s Unexpected Powerhouse“. Dès le 5 janvier, Forbes identifiait la vague française : “A French Tech Startups Invasion“. Le 6 janvier, c’était au tour du Huffingpost avec “La Techno Française, star du CES 2016 à Las Vegas“.
CES, c’est le Consumer Electronic Show ou bien le salon incontournable de l’innovation technologique pour le grand public. C’est tout simplement là où sont présentés les produits de demain. Dans le passé, le magnétoscope (1970), le DVD (1996) ou la Xbox (2001) firent tous leurs premiers pas à cette occasion. Le CES vient juste de fermer ses portes à Las Vegas, où il a eu lieu au début du mois de janvier. La France y a engrangé beaucoup d’attention et d’honneur.
Pourquoi tant d’attention sur la France au CES ?
D’abord par la taille ! Selon Fortune, la France était avec 200 exposants le 3ème pays le plus représenté lors du salon. Plus surprenant encore, les 128 start-ups françaises qui faisaient un tiers du total.
Ensuite par la qualité des exposants. De nombreuses sociétés françaises ont gagné des prix à l’innovation grâce à leur originalité et leur potentiel commercial. Ainsi les enceintes connectées haut de gamme Devialet ont convaincu Apple qui les vend déjà dans ses 14 meilleurs magasins. Ou bien 10-Vins, une des start-ups les plus remarquées lors du salon. Le produit phare de cette société Nantaise décante le vin en moins d’une minute.
Les clefs du succès de la France au CES
L’article de Fortune est de loin le plus fourni. Le journal met en avant la qualité de la formation des ingénieurs français :
“French engineers receive a very interdisciplinary education, allowing them to better marry software with hardware, which is essential for creating consumer tech.”
Mais Fortune présente aussi l’efficacité de la French Tech et des simplifications à la création d’entreprise pour les start-ups :
“The government has made a concerted effort to lower the barriers to entry for entrepreneurs. This included tax incentives as well as significant reduction of red tape that entrepreneurs face when they launch a business”.
Diminuer la peur de l’échec
Un autre point soulevé par Fortune concerne la peur de l’échec en France. Dans un article du 8 décembre 2015, Les Echos citent Fleur Pellerin, ancienne ministre déléguée aux PME et à l’Economie numérique :
« Un Français met huit à neuf ans pour se relever après un échec professionnel, un Allemand, six ans, un Norvégien, moins d’un an ».
Mes compatriotes, qu’ils soient français et allemands, vivant aux Etats-Unis acquiesceront sans doute. Ici, échouer n’est pas grave. En revanche, ne pas essayer par peur de l’échec est mal compris. Selon Fortune, le gouvernement français aurait arrêté de mettre sur liste noire les entreprises étant en faillite pour la première fois. Très certainement, une bonne mesure pour encourager les start-ups !
Photo credit: © stock
