7 idées de Barack, Hillary et Jeb Bush pour pimenter la Présidentielle

Bildschirmfoto 2015-09-18 um 11.44.33S’INSPIRER – Les élections régionales en France ne font pas encore les unes que se pose une autre question : les candidats aux présidentielles de 2017 sauront-ils se renouveler?  Un article de Globaliznow, paru le 15 septembre 2015.

En 2017, la France et les États-Unis auront sûrement un nouveau président. Quelle dynastie va succéder à Barack Obama? C’est, outre-Atlantique, encore la question. Avec l’arrivée de Donald Trump, la partie de poker est ouverte. Trump détonne aussi par son style gouailleur et direct. Quelle différence avec les campagnes électorales françaises ! Nous sommes bien loin des poignées de main sur les marchés et des meetings réservés à une élite.

Voici 7 idées pour animer la course à la présidence en France, en s’inspirant de ce qui se passe aux Etats-Unis. De quoi dynamiser les campagnes plutôt fades de nos candidats à la prochaine présidentielle.

1- Utiliser intelligemment les réseaux sociaux
Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, et courriels sont partie intégrante des outils de campagne électorales aux Etats-Unis. Leurs objectifs ?
– Atteindre les jeunes et moins jeunes adultes là où ils communiquent, achètent et s’informent.
– Maximiser l’impact des messages en real time
– Réduire les coûts de campagne, là où en 2011 Obama a dépensé 266 millions de dollars uniquement pour les spots publicitaires

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2- Traiter le candidat comme une marque à faire connaître, promouvoir et la rendre désirable, l’achat se transformant en vote. Donald Trump est une marque, avec des messages simples et clairs qui polarisent mais qui ont immédiatement résonné dans une partie de l’électorat.

3- S’encadrer de professionnels des nouveaux médias et ne pas croire à la poule aux oeufs d’or qui maîtrise toute la palette du marketing numérique. Hillary Clinton emploie une centaine de personnes à New York, dont un tiers pour la communication, le digital, le marketing et les campagnes. Rien moins que 10 personnes sont dédiées au numérique.

4- Se constituer une banque de données avec adresses électroniques. Envoyer des courriels reste un outil performant et économique. Dès la campagne de 2008, Barack Obama commença à y travailler. Il réutilisa et agrandit la base de données lors de sa campagne de réélection. En dernier lieu, il disposait de 13 millions d’adresse email, soit 10% des votes exprimés.

Shaquille O'Neal

Ex- NBA, Shaquille O’Neal avec son oncle sur la page Instagram de la Maison Blanche

5- Instagram : Copier la Maison Blanche
et confier pour quelques heures le compte Instagram à des personnalités connues et appréciées. Shaquille O’Neal, un grand (dans tout le sens du terme, il mesure 2,16m et pèse près de 150 kg !) basketteur à la retraite resté populaire, y a posté quelques photos et commentaires.

Bildschirmfoto 2015-09-18 um 11.48.066- Vive le merchandising!
Le magasin en ligne d’Hillary Clinton renouvelle régulièrement les articles, a des promotions et anime ses supporters à voter pour l’autocollant de campagne ! Jeb Bush fait dans l’humour avec des t-shirts menaçant de casser la figure à quiconque critiquant son père, George, lui même président entre 1989 et 1993.

7- Profiter de la popularité de son épouse.
Michelle Obama est crédible lorsqu’elle poste sur Instagram une vidéo taguée #gimmefive, la montrant à la gym. Elle promeut ainsi « Letsmove.gov » destiné à combattre l’obésité chez les enfants. Définitivement un atout pour le président américain… mais loin d’être gagné en France !

La France peut-elle s’inspirer ?

Les campagnes présidentielles américaines brassent beaucoup d’argent qui ne vient que pour une part infime de fonds public. Toutes les mesures engagées par les candidats américains visent à lever des fonds qui financeront publicité, staff, déplacement, etc. Le pays est 17 fois plus grand que la France et presque 5 fois plus peuplé. C’est une énorme industrie qui nécessite une gestion et un suivi solide.

Les Américains sont sollicités avant l’élection présidentielle même, pour choisir le candidat de leur parti lors des élections primaires. Aujourd’hui, une bonne douzaine de Républicains ont annoncé leur candidature à la présidentielle. Pour chacun d’entre eux, de même couleur politique, se distinguer ne passe que par des actions coup de poing, notamment dans les réseaux sociaux.

Il n’en reste que les Français ne sont pas les Américains chez qui la politique ressemble au show business. Ronald Reagan, le 40ème président des Etats-Unis, était plus connu en France comme acteur avant de faire de la politique. Barack Obama se promène plus souvent en bras de chemise qu’en costume. Impensable en France, où la fonction impose l’uniforme.

Quand Nicolas Sarkozy s’est essayé à un dialogue avec les internautes sur Twitter en mai dernier, il a récolté dérision et critiques. Les réseaux sociaux sont impitoyables. Les messages sont scrutés et vite commentés. Alors que 9 Français sur 10 ne font pas confiance aux hommes politiques (Baromètre de la Confiance politique mené par le CEVIPOF, janvier 2014), comment embrasser les nouveaux médias ? Une seule solution : être crédible et trouver le ton juste. Pas évident pour les candidats français.

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